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La nuit noire de l’âme, pouvons-nous l’éviter ?

Une douleur qui déchire l’âme et sans possibilité de la faire disparaître en prenant un médicament. Cette sensation de vide, la vie n’a plus de sens, la joie n’existe pas… il n’y a plus des buts, ni des projets. On se laisse vivre…

La nuit noire de l’âme est très souvent confondue avec un état dépressif qui peut durer plusieurs jours voire plusieurs mois. Difficile de trouver une raison de tenir bon.

Quand nous arrive-t-il cette nuit noire de l’âme et pourquoi ?

Certaines périodes de nos vies sont plus susceptibles de la voir apparaître : la trentaine, la quarantaine, la cinquantaine… mais aussi après une séparation, la perte d’un être cher, d’un emploi, après un accident ou une maladie. En effet, ces bousculements de la vie sont une façon douloureuse de nous éveiller, de prendre conscience de nous-même, d’apprendre à connaître notre part d’ombre et de l’accepter, de guérir nos blessures (rejet, abandon, trahison, humiliation, injustice).

C’est un effondrement de notre système de croyance, c’est une invitation à revoir les valeurs que nous avons hérités par notre éducation. C’est seulement après cet effondrement que nous pourrons bâtir un nouveau système en accord avec notre VRAI-NOUS.

Le système de croyance et valeurs que nous avons hérité est une sorte de peau collée à notre corps physique, une entité de notre corps astrale. Ce système est tellement imprégné en nous, que nous nous confondons à lui. Et la nuit noire de l’âme arrive afin que nous puissions l’observer, le questionner, l’actualiser. Enlever les programmes obsolètes et installer des nouveaux programmes. Mais c’est tellement douloureux, comme pour un enfant quand il découvre que ses parents lui ont menti, que Papa Noël n’existe pas. La résistance de ne pas vouloir lâcher tout ce qu’on croyait vrai, tout à ce qu’on croyait « Soi », engendre la souffrance.

L’importance de connaître ce processus d’éveil, ne nous épargnera pas de le vivre. Cependant, le comprendre, en sortant du rôle de victime (« je suis comme ça parce que tu m’as quitté… », « la vie est injuste », « le malheur n’arrive qu’aux bons… », etc.), nous donnera de la lucidité pour le traverser au mieux et plus rapidement.

Cette sorte de crise existentielle est une tentative de se renaître à Soi, de s’accoucher de soi-même. Le vrai soi, notre partie lumineuse ne naît pas de la contemplation de la lumière, mais en portant notre regard sur notre propre obscurité, comme l’a dit Carl Yung. Se renaître à soi est prendre sa part de responsabilité dans ce que nous arrive et faire en sorte de comprendre le message que la vie essaie de nous amener. Un message qu’il faut déchiffrer, décoder, traduire, sans le prendre comme une punition, comme un karma.

Il est assez difficile de traverser ce processus tout seul, une aide est nécessaire et il est essentiel que cette aide ait traversé elle aussi cette crise de l’éveil, appelée la nuit noire de l’âme, car elle comprendra notre douleur.

Nous pouvons vivre plusieurs nuits noires de l’âme au long de notre vie, chacune apparaît en amenant une tentative de guérison d’une blessure différente, mais aussi une même blessure peut « suinter » à nouveau si elle n’a pas été vraiment nettoyée et traitée auparavant.

Rappelez-vous, les crises existentielles ne sont pas des punitions de la vie, mais une tentative de nous faire grandir, évoluer et renaître à nous-même.

Avec amour,

Sherlla Oliveira